onzain, deux-mille-onze

Sept ans que je n'étais pas revenue ici. Nous nous sommes peu écrit durant ces années.
Quand son fils s'est suicidé elle s'est fermée et la colère, la douleur ont fait le reste.
Cet automne là je retrouvais ma grand-mère.
Nous avons joué aux cartes. J'attendais qu'elle parle pour savoir quoi dire.
Dehors nous avons marché, fait le tour de son grand jardin.
Je sortais fumer pendant sa sieste, à part le vieux saule pleureur coupé rien n'avait bougé depuis mon enfance.
Elle m'a dit "il faut garder les bons souvenirs, et ils sont nombreux".
J'ai gardé ses mots.